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Titre original : Mahô tsukai no Yome
auteur : Koré YAMAZAKI
nombre de volumes : 6 tomes (en cours)
genre : shonen
année de production (Japon) : 2014
éditeur français : komikku
Mon résumé :
Chisé voit les esprits du monde magique depuis qu'elle est toute petite. Elle est vendue au marché noir à un sorcier énigmatique nommé Elias. Celui-ci lui annonce qu'elle est maintenant sa disciple et sa future épouse. Chisé ne sait pas comment le prendre mais n'a qu'une seule envie, ne plus se faire abandonner et trouver enfin son "chez soi". Elle apprendra à ses dépends qu'il faut pouvoir voir au delà des apparences car le monde féerique de la magie recèle des secrets assez sombres.
Ma critique :
The ancient magus bride a un univers et des personnages extrêmement bien développés. Entre les sorciers, les magiciens, les esprits de la nature, les entités maléfiques et bien d'autres existences encore, le manga pourrait s'étaler sur une bonne vingtaine de tomes sans que le lecteur soit lassé des découvertes qu'il fait en même temps que Chisé, notre apprentie sorcière. L'atmosphère du manga oscille entre la tranquillité apparente du quotidien des personnages et l'obscurité du monde magique qui les entoure.
On découvre constamment de nouveaux personnages au fil des tomes tout en ne pouvant s'empêcher de penser : "ami ou ennemi ?". De plus, on suit l'évolution des pouvoirs de Chisé qui sont loin d'être facile à maîtriser. Ses pouvoirs attisent la convoitise de beaucoup de monde et Elias, son maître et futur époux, a bien du mal à la surveiller. Une relation intéressante, bien qu'un peu ambiguë, s'installe entre ces deux personnages. En échange des cours d'Elias sur la magie, Chisé lui donne des cours d'humanité car Elias ne semble pas ressentir d'émotions humaines...
Les dessins sont magnifiques et constituent un des gros points forts du manga avec les personnages et l'univers. Dommage que la parution soit aussi lente... En effet, non seulement on a rattrapé la parution japonaise mais elle est aussi assez lente.
Produits associés :
- 3 OAV (Mahoutsukai no Yome: Hoshi Matsu Hito)
- un anime prévu pour l'été 2017
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Titre original : Arte
Auteur : Kei OHKUBO
Genre : Seinen
Nombre de volumes : 7 tomes (en cours)
Année de production (Japon): 2013-...
éditeur français : Komikku
Mon résumé :
Arte est une jeune femme de la petite noblesse du 16e siècle. Elle habite à Florence et est passionnée de peinture. Elle dessine tout le temps au grand damne de sa mère qui n'arrête pas de lui rappeler que l'art est indigne d'une dame de son rang. Mais, Arte n'en a que faire de la broderie et des bonnes manières. Dans un monde où la femme n'a pas son mot à dire, elle avance, la tête haute, et atteindra son rêve quoi qu'il lui en coûte.
Mon avis :
Arte est le premier manga de chez komikku que j'ai découvert. J'affectionne maintenant particulièrement cette maison d'édition qui fait toujours du bon travail. Toutes leurs licences viennent de mangaka qui apportent un soin particulier à la qualité de leurs dessins.
C'est ce qui m'a tout de suite séduit chez Arte : des dessins très réalistes et magnifiques qui recréent efficacement l'ambiance et la mentalité du 16e siècle. De plus, la personnalité d'Arte est forte et joyeuse. Ce n'est pas un personnage stéréotypé ou en retrait comme on voit dans d'autres mangas. Ici, Arte a un but et même si on lui marche sur les pieds, elle fait bien comprendre à tous qu'elle n'a pas froid aux yeux.
La place de la femme dans la société de l'époque est bien mise en perspective. C'est pour moi une des thématique centrale qui est très bien exploitée dans l'histoire. C'est d'ailleurs de cette thématique que découlent les principaux obstacles d'Arte.
Les us et coutumes de l'époque et de l'endroit sont bien respectés. La mangaka se documente beaucoup, en particulier pour la peinture. Je pense donc qu'il y a aussi un caractère historique dans le manga qui est appréciable. De plus, les explications théoriques données sur la peinture ou la société ne sont pas données de façon barbante ou trop lourde. Elles peuvent se trouvées aussi bien dans le dessin, dans un dialogue ou parfois dans une planche annexe à l'histoire. Le lecteur n'est pas obligé d'aimer la peinture ou l'histoire pour apprécier sa lecture.
L'histoire en elle-même est sous forme de tranche de vie. On suit Arte dans ses progrès et ses galères mais on rencontre également pas mal de personnages secondaires qui sont tous plus attachants les uns que les autres.
Le seul bémol est que la parution est assez lente. On ne sait donc pas en combien de tomes ou quand la série sera terminée.
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Entre la belle poésie de Rimbaud et l'incompréhension
L'histoire se déroule en France, lors de la deuxième guerre mondiale. Arthur est un jeune garçon comme les autres. Jusque là tout va bien. Mais, quelle idée ont eu ses parents, Mr et Mme Rimbaud, de l'appeler "Arthur" ? Car oui, avoir exactement le même patronyme qu'un célèbre poète français a tout pour déplaire à l'intéressé. Les boutades de ses camarades fusent et redoublent d'intensité quand la prof de français, surnommée She said, se met en tête de leur apprendre les joies de la littérature.
C'est avec ce deuxième roman que Xavier Deutsch reçoit le prix Maeterlinck en 1990. C'est un des seuls auteurs belges contemporains à vivre de sa plume. Il écrit pas mal de romans jeunesse mais écrit aussi des romans pour adultes. "Les garçons" est son oeuvre la pus connue et la mieux cotée mais la question se pose de savoir si elle n'aurait pas mal vieillie avec le temps.
Mon avis sur ce roman est assez mitigé. L'auteur a pour moi un style tout particulier qui lui est propre. Son style est empli de poésie avec des phrases courtes qui permettent une lecture rapide de l'histoire. Mais, je trouve que cette belle écriture est gâchée par l'auteur qui perd son lecteur trop souvent à mon goût. Il y a beaucoup de phrases incomprises même après dix relectures et des événements dont la cause et les détails ne sont pas expliqués. A cela s'ajoute plusieurs narrateurs qui jouent à la chaise musicale sans jamais prévenir dans quel sens ils tournent. Cette incompréhension créant de la frustration, il devient difficile de terminer le livre en appréciant sa lecture. De plus, le langage de jeunes utilisé fait vivre les personnages mais ceux-ci ne sont pas assez mis en avant. La partie descriptive prend beaucoup de place par rapport au développement des personnages. On ne sait s'identifier dans aucun d'entre eux. Cependant, un des points forts de l'auteur est qu'il sait surprendre. Il est impossible pour le lecteur de deviner la suite de l'histoire. Sa manière de développer cette histoire est imprévisible et donne de l'originalité et du suspens à l'oeuvre.
En bref, le style d'écriture de l'auteur est de très bonne qualité mais le fond de son histoire et de ses personnages comporte des zones d'ombre qu'on aurait bien voulu éclairer.
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"La vie est un chemin qui se parcourt dans un seul sens [...] La reprendre à zéro est impossible. On peut choisir sa destination, réfléchir quand on arrive à une intersection, ralentir, accélérer, décider de ne plus refaire les mêmes erreurs, on ne revient jamais en arrière."
Titre : Les âmes croisées
Auteur : Pierre Bottero
Editeur : Rageot
Genre : fantasy
Taille : 424 pages
One-shot en lien avec les deux autres sagas de l'auteur
Un bel hommage à Pierre Bottero
Ce livre est la dernière oeuvre de l'écrivain français, Pierre Bottero, qui nous a quitté en 2009, à 45 ans, suite à un accident de moto. Le livre "Les âmes croisées" paraît un an plus tard en 2010. Il n'y a cependant que le premier tome qui a été publié car l'auteur venait seulement de commencer la suite avant son accident. Ce roman d'heroic fantasy a reçu le prix de l'imaginaire des collégiens (Epinal) en 2011. Mais, son oeuvre la plus connue reste la trilogie de "La quête d'Ewilan" qui a fait rêver les jeunes comme les grands dès sa sortie et aujourd'hui encore.
Nous suivons dans cet ultime volume, Nawel, une jeune "perle" (noble) stricte et prétentieuse. Dans cette société inégalitaire reposant sur le legs des anciens, ses amis et elle doivent choisir une "robe" à revêtir. Ce choix déterminera la fonction qu'elle occupera jusqu'à la fin de ses jours. Elle est persuadée que son choix restera le sien quels que soient les obstacles dans sa vie. Pourtant, quelques jours avant la cérémonie, elle est l'élément déclencheur d'une tragédie. Est-elle vraiment le monstre qu'elle voit à présent dans le miroir chaque jour ? Jusqu'où la société et les "traditions" les manipulent-ils ?
Ce roman suscite de la joie et de la tristesse pour les fans de l'auteur. Rappelons que son histoire n'aura jamais de fin et qu'elle laisse du coup pas mal de questions en suspend. Par exemple, la question se pose de savoir dans quelle mesure l'auteur a voulu croiser ses deux précédents univers : la quête d'Ewilan et l'Autre. La fin de ce premier tome ne nous offre malheureusement qu'une introduction de la quête que Nawel doit accomplir. Pour en conclure avec le côté négatif, l'auteur utilise un vocabulaire propre à son oeuvre et différent de ses précédentes histoires. Cela peut rebuter plus d'un lecteur au début de sa lecture. Mais, une fois passé les deux premiers chapitres, les pages s'enchaînent et on s'approprie rapidement le vocabulaire de l'histoire. L'écriture grande et espacée du grand format permet un bon confort de lecture. Ainsi que, les petits chapitres permettent une lecture rapide. Un des points à souligner est qu'il ne faut pas obligatoirement lire les autres œuvres de l'auteur pour comprendre ce tome. Certes, le livre est parsemé de clin d’œil mais le niveau de compréhension reste le même quelle que soit la personne. Du côté des personnages, ils sont attachants et ont des caractères bien trempés. Le tempérament sec et suffisant de Nawel peut surprendre au début, tout comme sa vision des choses. Mais, le plus intéressant reste l'évolution de ce personnage et son chemin parcouru. L'univers est très riche et original avec son système de société, ses peuples, son bestiaire et l'héritage des anciens. L'histoire fait d'ailleurs plusieurs fois référence à ces ancêtres mais le mystère reste entier. Pierre Bottero nous fait encore plus profiter de l'histoire grâce à Nawel, sa narratrice, qui offre un équilibre de descriptions et de dialogues.
Pour conclure, "Les âmes croisées" est une très bonne lecture avec : un univers riche, des personnages attachants et une narration équilibrée. Cependant, il est regrettable que cette histoire n'aie pas de fin.
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Titre original : Underwater
Auteur : Yuki URUSHIBARA
Genre : seinen
Nombre de volumes : 2 tomes (série complète)
Année de production (Japon) : 2009
éditeur français : ki-oon, Latitudes (grand format)
Mon résumé :
Chinami est une jeune fille qui adore nager. Mais la sécheresse qui s'abat sur le Japon ne permet pas à son club de natation de remplir la piscine. Alors qu'elle fait un malaise pendant un entrainement de course à pied, elle rêve d'un endroit pluvieux et d'un garçon qui lui sont familier. Elle les aurait oubliés si elle ne faisait pas de plus en plus souvent des malaises toujours accompagnés de la vision du petit garçon et de son grand-père. Ses visions lui paraissent si réelles qu'elle en parle à sa famille. Mais, sa grand-mère est la seule à la croire et semble en savoir plus que ce qu'elle ne révèle.
Underwater est un voyage entre plusieurs générations qui se croisent et où des personnes perdues du passé resurgissent.
Mon avis :
Underwater a été pour moi une bouffée d'air frais. Quand j'ai su que la série ne ferais que deux tomes, je me suis dis : "pourquoi pas ? Cela me changera des séries où il faut attendre la suite pendant des plombes (=> wakfu par exemple...)".
Ce qui m'a tout de suite plu dans ce manga, ce sont les beau dessins en couleur à l'aquarelle et ceux en noir et blanc qui dégagent une certaine poésie envoûtante. L'histoire mêle à la perfection le réel et l'imaginaire. Parfois même tellement que le lecteur se perd dans sa lecture ne sachant plus "où" il est. Je pense qu'Underwater fait partie de ces séries qu'il faut lire plusieurs fois ou d'un bout à l'autre pour en comprendre tout le sens et ce qu'il implique.
C'est néanmoins une histoire teintée de tristesse et on n'en comprend toute l'ampleur qu'une fois toutes les pièces rassemblées à la bonne place. Mais, c'est aussi une histoire de famille. Et, lorsque l'on tourne les dernières pages, c'est un sentiment étrange qui nous envahi. Ce n'est peut être que moi, mais, j'ai apprécié cette lecture telle quelle, sans prise de tête ni réflexion profonde.
Je pense que c'est une de mes seules lectures qui aura un effet différent en fonction de la personne qui la lit. (Je ne sais pas si c'est claire pour vous ?).
Du même auteur que :
- Mushishi (je ne l'ai pas lu mais il paraît qu'il est bien)
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